Intervention de André Gattolin

Commission des affaires européennes — Réunion du 25 juin 2014 à 15h00
Économie finances et fiscalité — Énergie - taxation de l'énergie - proposition de résolution européenne de mme bernadette bourzai

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Cette proposition de résolution est équilibrée : je la voterai.

J'ignore s'il existe des politiques vertueuses. Je suis en tout cas le premier à critiquer la célérité de l'Allemagne, même si sa transition a des conséquences positives puisqu'elle a créé des centaines de milliers d'emplois et permis le dépôt de nombreux brevets dans les nouvelles technologies. Les États-Unis se sont également rapidement lancés dans la course. En France, je crains que la décision de confier aux grands énergéticiens la responsabilité de développer les énergies renouvelables crée des contradictions majeures et freine l'exploitation des brevets. Nous réclamons tous une Europe de l'énergie, mais nous avons également besoin d'une Europe des politiques industrielles. Or ses bases n'ont pas même été posées.

L'empreinte carbone est un indicateur important, mais ce n'est pas le seul. Frédéric Denhez a publié en 2011 une intéressante Dictature du carbone, contestant la propension générale à en faire le seul et unique instrument de mesure. Il a alors été rangé, parfaitement à tort, du côté des climatosceptiques et invité sur les plateaux télévisés... Il a pourtant raison : nous avons tendance à en faire trop avec le carbone, alors que toutes les conséquences sur les écosystèmes et les équilibres environnementaux ne sont pas liés au carbone. Au niveau international, l'attention portée au carbone est devenue exclusive. Réfléchissons-y.

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