Intervention de Simon Sutour

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 janvier 2014 : 1ère réunion
Institutions européennes — Audition de M. Evangelos Venizélos vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères du gouvernement grec et de M. Théodore Passas ambassadeur de grèce en france

Photo de Simon SutourSimon Sutour, président :

Monsieur le vice-Premier ministre, Monsieur l'ambassadeur, merci d'être parmi nous. Il est de tradition que l'ambassadeur du pays qui prend la présidence de l'Union européenne vienne présenter ici les priorités de cette présidence. C'est la première fois en quinze ans que le ministre des affaires étrangères, chargé des affaires européennes, vient les présenter lui-même ! Nous y sommes très sensibles.

Vous allez présider l'Union européenne dans des conditions particulières, marquées par les élections européennes et la mise en place d'une nouvelle Commission. Pourtant, il faudra achever l'examen de certains textes et agir pour restaurer la confiance alors que la reprise économique reste fragile. La Grèce a consenti de gros efforts pour rester dans la zone euro, ce qui lui donne une légitimité particulière pour parler au nom de l'Union européenne. Celle-ci a une dimension méditerranéenne forte, qu'il ne faut pas négliger : une fracture entre le nord et le sud de l'Europe serait très préjudiciable à la construction européenne. Le partenariat oriental promu par la présidence lituanienne doit se doubler d'un effort envers les pays du sud de la Méditerranée.

Président du groupe d'amitié France-Grèce au Sénat, je ressens une émotion particulière aujourd'hui. La Grèce et la France ont toujours été amies. Je suis allé pour la première fois en Grèce à l'époque de la dictature des colonels. Nombre de personnalités grecques étaient alors réfugiées en France : Mikis Theodorakis, Mélina Mercouri... Cette époque est révolue : le peuple grec, après avoir beaucoup souffert, est reparti vers l'avenir. La France aussi est un pays méditerranéen : je suis élu d'un département qui borde la mer Méditerranée et ma ville est à quelque cent kilomètres de Marseille, qui fut fondée par des colons grecs. La Grèce fut le berceau de notre civilisation et nous a appris la démocratie !

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