Intervention de Evangelos Venizélos

Commission des affaires européennes — Réunion du 14 janvier 2014 : 1ère réunion
Institutions européennes — Audition de M. Evangelos Venizélos vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères du gouvernement grec et de M. Théodore Passas ambassadeur de grèce en france

Evangelos Venizélos, vice-Premier ministre et ministre des affaires étrangères :

Pour la politique énergétique, nous devons tenir compte des évolutions récentes concernant les gazoducs, ainsi que des découvertes relatives à l'exploitation de nos réserves et des réserves chypriotes. La Commission doit négocier avec la Russie sur le prix du gaz naturel. Nous acceptons les suggestions de la Commission sur la compétitivité et les règles du jeu du marché énergétique, mais les disparités de prix et de disponibilité du gaz naturel au sein de ce marché sont inacceptables. Notre économie, après la crise, est confrontée à deux grands problèmes : les coûts de l'énergie et de la monnaie, représentés par les taux intérêt.

Des possibilités de coopération existent entre la Grèce, Chypre et Israël, avec l'Égypte aussi ; la Turquie peut devenir un partenaire.

Notre position est identique à celle de la France sur la Syrie, le Liban, la Libye, la Jordanie, l'Iran. Quant à l'ARYM, il faut trouver un compromis sur la dénomination de ce pays, puisque plusieurs territoires portent déjà ce nom : la Macédoine centrale, capitale Thessalonique, dont je suis député depuis 25 ans, la Macédoine occidentale, la Macédoine bulgare, la Macédoine albanaise. Nous proposons un compromis définitif, qui porte sur un nom, une appellation, pour chaque usage.

Le grand problème de ce pays tient aux relations entre les communautés ethniques. La communauté albanaise est importante, 35 %, avec la langue albanaise. Il y a aussi la langue pseudo-macédonienne, qui est, selon le gouvernement et la communauté scientifique bulgares, une langue bulgare. Il y a un problème idéologique d'identité nationale artificielle, entre Skopje et Sofia. Notre problème de nom est mineur par rapport aux grandes questions linguistiques et historiques entre minorités slaves. Personne ne parle grec dans l'ARYM. La communauté albanaise est tout à fait ouverte, et d'accord avec nous, sur le nom, question mineure par rapport au problème idéologique et historique.

Quant au partenariat oriental, il faut rétablir les relations entre l'Europe et la Russie, après l'expérience ukrainienne...

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