Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 12 janvier 2017 à 9h05
Institutions européennes — L'italie et l'union européenne : rapport d'information et avis politique de mm. jean bizet pascal allizard rené danesi andré gattolin mme gisèle jourda et m. simon sutour

Photo de Jean BizetJean Bizet, président :

Monsieur Danesi, vos interrogations sont en partie satisfaites.

L'ochlocratie, du grec ?÷ëïò (ochlos), la foule, ne concerne pas seulement l'Italie, même si le M5S en est l'expression même. Les démocraties peuvent être mortelles, et l'émotion ne doit pas l'emporter sur la raison. C'est la raison d'être des assemblées dûment élues. Nous connaissons plusieurs exemples d'exécutifs pouvant être paralysés par l'émotion publique, et ce risque existe pour tout gouvernement.

J'apprécie vos remarques sur le commerce international. L'Union européenne s'est enferrée dans la rigidité d'une Direction générale de la concurrence créée il y a soixante ans lors du traité de Rome et qui ne correspond plus à la réalité locale. Pour être un bon compétiteur, il faut avoir des champions mondiaux : relisez mon rapport de 2013. La Direction générale de la concurrence, avec les autorités nationales de la concurrence, ses déclinaisons locales, empêchait tout regroupement ou toute position dominante sur un marché pertinent. Voyez les derniers propos d'Emmanuel Macron, qui appelait de ses voeux l'émergence d'un Google européen, estimant qu'un Google français ou allemand n'aurait aucun sens.

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