Je me réjouis de votre promotion, car je ne doute pas que vous apporterez une contribution décisive à un moment difficile de l'histoire de la construction européenne.
Ma première question concerne la réciprocité et j'aimerais savoir si cette notion que vous avez évoquée est un moyen élégant de passer sous silence la préférence communautaire qui n'a plus autant de défenseurs qu'autrefois. Pour ma part, je reste favorable à la préférence communautaire et je souhaiterais connaître votre position sur ce problème.
Ma deuxième question concerne la politique de cohésion territoriale, sortie renforcée du traité de Lisbonne. Il faut se féliciter qu'enfin nous ayons, à l'échelle de l'Europe, une politique d'aménagement du territoire et je voudrais savoir comment vous pensez traduire cet objectif qui, à mes yeux, nécessite une étroite collaboration entre les ministres chargés des affaires européennes, de l'agriculture et de l'aménagement du territoire. Cette politique est primordiale et elle a d'ailleurs des retombées sur les territoires de montagne que je représente. Je ne la conçois pas sans une articulation étroite avec la PAC.
Enfin, vous avez évoqué les frontières de l'Europe : c'est là un vieux débat, mais, en tant que défenseur de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, même si cette entrée n'est pas pour tout de suite, je n'hésite pas à y revenir toutefois et à rappeler que je ne crois pas qu'il soit bon que la France apparaisse comme le pays qui bloque cette entrée et je voudrais savoir quel regard vous portez sur cette question qui me tient à coeur. Quant aux deux derniers élargissements, reconnaissons quand même qu'il fallait que les pays sacrifiés à Yalta entrent dans l'Union.
Je voudrais, pour finir, attirer votre attention sur une assemblée que je connais bien et qui peut se révéler une aide précieuse : il s'agit du Comité des régions d'Europe et j'ajoute que j'aimerais aussi savoir si vous serez acteur sur le dossier de l'Euro-Méditerranée ?