Intervention de Simon Sutour

Commission des affaires européennes — Réunion du 17 décembre 2013 : 1ère réunion
Politique de coopération — Relations union européenne-russie - rapport d'information de mm. simon sutour et jean bizet

Photo de Simon SutourSimon Sutour, président :

Gérard César et moi-même suivons ce sujet depuis un certain nombre d'années au sein de notre commission. J'ai toujours gardé de bonnes relations avec les responsables politiques ukrainiens. Je devais d'ailleurs recevoir M. Vitali Klitschko mercredi dernier, celui-ci devant passer la journée à Paris, à l'invitation de Laurent Fabius. Il a dû reporter sa visite, compte tenu de la situation à Kiev.

L'Ukraine est l'une des anciennes républiques socialistes soviétiques, tout comme les trois républiques baltes. La Crimée avait été donnée à l'Ukraine par Khrouchtchev. Une partie de ce pays est russophone, l'autre ukrainophone. Beaucoup s'expriment en Russe et se sentent russes. Le plus important est d'amener l'Ukraine sur la voie des standards démocratiques.

Pour certains jeunes manifestants, l'Union européenne représente toutefois l'Etat de droit, au-delà de l'aspect économique de l'accord d'association. Celui-ci était en cours de négociation quand nous y étions.

Tous les problèmes techniques ont été peu à peu résolus. Restait la difficulté politique. L'Union européenne permet à ces pays d'avancer face à certains problèmes - justice, corruption - soit à l'occasion d'une perspective d'adhésion, comme on l'a vu récemment en Serbie, soit à l'occasion d'accords d'association, qui permettent d'intensifier les relations avec l'Union.

Ceci est valable pour des pays du Partenariat oriental, comme pour des pays méditerranéens. Au Maroc, les progrès ont été indéniables, même s'ils ne sont pas toujours suffisants, grâce à l'appui de l'Union européenne.

Je suis d'accord avec Bernadette Bourzai sur le fond, mais je pense qu'il ne faut pas risquer d'aggraver la situation. L'Union européenne avait bien travaillé avec l'Ukraine, missionnant deux ambassadeurs, un ancien président de la République polonaise, M. Aleksander Kwasniewski, et un ancien président du Parlement européen, M. Pat Cox, qui ont beaucoup oeuvré. Sur ces entrefaites, la loi permettant à Mme Timochenko de se faire soigner en Allemagne a été repoussée par la Rada. Le président Ianoukovitch est aujourd'hui à Moscou, et l'opposition craint que ce ne soit pour adhérer à l'Union eurasiatique. Je ne le pense toutefois pas - j'espère ne pas me tromper ! L'Ukraine est un pays en grande difficulté économique. Le niveau de vie y reste bas. Certaines habitations possèdent encore des sols en terre battue !

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