cité en effet souvent par M. Schaüble mais sans précision. Comment l'organiser et surtout, la question qui se posait était : comment la faire revenir ?
La France a montré sa détermination à obtenir un accord sur l'aide et sur le maintien de la Grèce dans la zone euro. Dès lors, le débat a porté sur les contreparties, avec une séquence politique pour le moins paradoxale. Après un premier débat infructueux sur ces contreparties est intervenu le refus des réformes par les Grecs lors du référendum, pour aboutir in fine à un accord sur ces mêmes réformes, renforcées, complétées et durcies. J'ai constaté que M. Tsipras, s'estimant renforcé par le refus au référendum, a pu assumer la signature des conditions refusées quinze jours auparavant... Fort de sa légitimité démocratique, M. Tsipras a eu du mal à comprendre ce que le Président français et la Chancelière allemande lui faisaient valoir : que cette légitimité n'était pas celle de la seule Grèce, qu'il y avait 18 autres gouvernements démocratiques dans la zone euro et qu'il ne fallait pas opposer les légitimités nationales.
Il convient à présent de mettre en place ce qui a été convenu, à savoir un troisième programme d'aide, de 80 à 85 milliards d'euros, finalisé d'ici le 20 août prochain, venant après deux autres, respectivement de 130 et 110 milliards de dollars. Dans l'immédiat, un programme intérimaire est mis en place pour assurer le remboursement de la BCE et du FMI : un « financement-relais » est en train d'être finalisé afin que rapidement soient réunies les conditions pour une reprise de l'activité bancaire.