Monsieur l'ambassadeur, vous vous êtes exprimé en diplomate en évoquant l'accord « paradoxal » avec la Grèce, soulignant ainsi les contradictions des autorités grecques qui ont accepté après le référendum ce qu'elles refusaient auparavant.
Cela dit, ne risque-ton pas de pêcher par crédulité en pensant que cet accord sera effectivement appliqué ? Le Premier ministre grec a ainsi déclaré qu'il ne croyait pas à l'accord qu'il avait signé. Vous qui avez vécu les négociations au plus près, croyez-vous à son application ?
J'ai lu que les programmes d'aide de l'Union européenne à la Grèce - sans compter le troisième plan à venir - représentaient un montant considérablement plus important que celui du plan Marshall que les États-Unis avaient élaboré à destination des pays européens à l'issue de la deuxième guerre mondiale. C'est une comparaison qui a le mérite de mettre les choses en perspective.
Enfin, pouvez-vous nous expliquer comment les autorités grecques vont mettre sur pied en si peu de temps un code de procédure civile ainsi que l'exige l'accord ? Napoléon a certes fait preuve de rapidité pour bâtir le code civil français mais je crains que M. Tsipras ne soit pas Napoléon...