Intervention de Jean-Yves Leconte

Commission des affaires européennes — Réunion du 23 juillet 2015 à 9h00
Institutions européennes — Audition de M. Pierre Sellal ambassadeur représentant permanent de la france auprès de l'union européenne à bruxelles

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Peut-on considérer que les accords de Minsk sont encore l'alpha et l'oméga de la solution en Ukraine quand on voit l'entreprise de déstabilisation globale qui est en train d'y être menée ? Je pense en particulier aux activités du groupe ultranationaliste Pravy Sektor. L'Union européenne doit rester vigilante compte tenu de la taille du pays et de la frontière que nous partageons avec lui. Je suis pour ma part assez inquiet.

Au sujet des flux migratoires, je tiens à dire que c'est d'abord parce que les crises politiques au sud de notre continent ont bloqué les migrations Sud/Sud que les flux se sont réorientés vers le Nord. La solution à nos problèmes n'est donc pas seulement dans la gestion de l'arrivée des migrants sur nos territoires mais aussi dans la manière dont les migrations Sud/Sud se déroulent. J'attire également votre attention sur le désordre de la situation européenne où on trouve des pays comme la Grèce ou l'Italie qui, par incapacité ou manque de volonté politique, ne remplissent pas leurs obligations au regard des traités et où un autre pays comme la Hongrie exacerbe un sentiment populiste anti-immigration et ne traite pas convenablement le problème. Est-ce qu'il n'est pas temps de poser la question de la mise en place de garde-frontières européens qui auraient la responsabilité de la zone Schengen ?

Enfin, si l'on compare la réponse de la Chine à la récente crise boursière qui l'a affectée et l'incroyable destruction de valeurs que celle-ci a occasionné à la capacité de réaction de l'Union européenne face à la dette grecque, peut-on encore considérer que l'Union européenne a un avenir sans intégration politique plus poussée ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion