Je félicite le rapporteur pour la précision de son travail, qui poursuit celui de Mme Boog. Comme en juillet dernier, je regrette la vision uniformisante de la question des sacs en plastique proposée par l'Union européenne. Les normes instaurées par la Commission européenne en la matière vont parfois venir doublonner des mesures nationales sans apporter de plus-value. En France, nous avons ainsi interdit une bonne partie des sacs. Le problème de la pollution par les sacs plastiques se pose particulièrement à proximité des zones fluviales et maritimes. Le septième continent de plastique n'est hélas pas un fantasme. Il a de graves conséquences sur la biodiversité. C'est sur ces territoires qu'il convient d'agir en priorité.
La capacité européenne de compostage des sacs biosourcés est, par ailleurs, très réduite, faute de véritable filière de recyclage en aval. Autrefois, nous rapportions les bouteilles de verre consignées ; dans d'autres pays européens, les magasins proposent des sacs plastiques de grande qualité consignés, qui peuvent être soit remboursés, soit réutilisés. Une telle solution semble plus intelligente et efficace pour la préservation de l'environnement à long terme, je regrette que la Commission européenne ne l'ait pas étudiée.
Le texte a été remis sur le métier sans être totalement réélaboré. De tels sujets demandent beaucoup de finesse car il s'agit de changer les habitudes des citoyens. Réfléchissons à des pratiques plus efficaces qu'une simple suppression.