Intervention de Jean Bizet

Commission des affaires européennes — Réunion du 30 octobre 2013 : 1ère réunion
Agriculture et pêche — Sécurité sanitaire et santé animale - communication et proposition de résolution européenne de mme bernadette bourzai

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Je suis globalement en phase avec ce qui a été dit dans le rapport ; en préambule, je me réjouis de la suite qui a été donnée par le vice-président efcoviè à la saisine de l'EFSA concernant la maladie de Schmallenberg.

En second lieu, j'attire l'attention sur les centres d'allotement ; c'est dans ces lieux que s'expriment avec plus de vigueur les contaminations virales : les animaux sont stressés, ne bénéficient pas de leurs conditions d'alimentation habituelles, et les taux de croissance s'en trouvent durement impactés.

En matière de santé publique, j'ai découvert, en 2001, lorsque j'étais rapporteur de la commission d'enquête sur les conditions d'utilisation des farines animales et sur l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), la carence du système anglais dans ce domaine : les Anglais ayant, dans un excès de libéralisme, totalement détruit leur réseau d'épidémiosurveillance, n'ont pu faire face à la contamination !

Le docteur Wallach et le président de l'Office international des épizooties considèrent que le réseau d'épidémiosurveillance français est l'un des plus performants au monde.

C'est une question de santé publique, humaine et animale, mais aussi d'impact sur l'élevage. J'établis là un lien avec ce qui se dessine dans le cadre de la loi d'avenir agricole, dans laquelle on cherche à empêcher les vétérinaires de délivrer certains antibiotiques, alors même que l'antibiosupplémentation animale est interdite depuis 2006 sur l'ensemble du territoire européen.

Ne fragilisons pas notre réseau d'épidémiosurveillance, confortons la formation des vétérinaires français et l'engagement qui est le leur de pouvoir délivrer des médicaments ! J'avais imaginé un amendement après l'alinéa 6 : « Rappelle que l'excellence du réseau d'épidémiosurveillance français est lié notamment à la qualité de la formation des vétérinaires, et à leur pleine responsabilité en matière de délivrance de médicaments ».Aucun de nous ne souhaite fragiliser l'élevage français ! Recréer un réseau d'épidémiosurveillance sera difficile...

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