Orange l'est. Nous visitons régulièrement les ateliers sur place. Orange a vraiment fait un effort, qui est payant à terme. On ne paye pas moins bien les ateliers africains que les ateliers français. Cet équilibre nous permet d'arriver à un système vertueux. C'est faisable, mais compliqué. Il est plus simple de vendre ses équipements sans se soucier de leur fin de vie sur place.
Autre piste, il faut un accès facilité aux équipements électriques et électroniques, même en France. Nous travaillons avec les éco-organismes, comme Eco-systèmes qui nous envoie les téléphones mobiles issus des Ateliers du Bocage. Mais si je veux m'adresser à un industriel, je suis en compétition avec un éco-organisme. L'industriel ne sait plus où donner de la tête !
En tant que traiteur de DEEE, nous sommes affiliés aux éco-organismes. Ce sera d'ailleurs obligatoire à partir du 1er janvier 2017. Nous sommes une solution « individuelle » légale et financièrement intéressante pour nos clients. Il est important que ce type de solutions perdure. Nous avons une force commerciale. Les éco-organismes ont la leur, elle doit être développée, mais leur rôle principal est de traiter les déchets ménagers et de gérer la communication auprès des fédérations des différents métiers. Pour convaincre un industriel, il faut lui présenter un projet et adapter la solution à son cas d'espèce. Les entreprises comme la nôtre sont en mesure de le faire, plus que les éco-organismes qui proposent des solutions généralistes. Cette approche directe des industriels doit perdurer et doit être vue par eux comme une solution légale. Le discours des éco-organismes sème parfois le doute.