J'ai évoqué une ghettoïsation. Il faut responsabiliser ces populations. En 2005, lors de ce qu'on a appelé pompeusement les « émeutes », le ministre de l'intérieur a parlé de faire intervenir les grands frères dans les cités, essentiellement des grands frères musulmans ! Les jeunes n'en voulaient pas. Le drame des jeunes musulmans français est qu'ils ne connaissent ni l'Islam ni la langue arabe. L'un d'entre eux m'a dit un jour : « Nous ne voulons pas être différents ; nous voulons être comme vous. »
En 1984, j'ai battu le pavé pour l'école dite « libre », avec ce sous-entendu que l'école publique ne l'était pas - formidable opération de communication ! Aujourd'hui, je crois qu'il faut revenir à Jules Ferry et au petit père Combes, à la promotion de la notion d'instruction publique. Rebâtissons ces écoles d'excellence qui ont essaimé dans le monde entier à travers l'Alliance française et la Mission laïque, dont on a rogné les ailes pour des économies de bout de chandelle.