Intervention de Laurence Cohen

Mission d'information situation psychiatrie mineurs en France — Réunion du 30 novembre 2016 à 13h30
Réunion constitutive

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Comme Mme Génisson, je pense qu'il faut éviter de polariser le débat sur un trouble. Il ne me paraît pas juste d'associer psychiatrie des mineurs et autisme.

Cette mission doit être l'occasion de dresser un état des lieux. Nous sommes tous conscients de la pénurie, non seulement de pédopsychiatres et de professionnels, mais aussi d'établissements. Aujourd'hui, un petit nombre d'établissements accueillent toutes les pathologies. Voilà quelques années, nous avions des établissements dédiés à telle ou telle pathologie. La situation est-elle pour autant devenue meilleure ? À nous de faire le bilan.

En tant que législateurs, nous ne sommes pas là pour donner des indications thérapeutiques en distribuant des bons points à telle ou telle école ; vous l'avez souligné, monsieur le rapporteur. Évitons ce piège au fil de nos auditions.

Attention aussi de ne pas nous écarter du thème de la mission. Certes, je comprends l'intérêt professionnel d'étudier les « dys ». Mais tout ce qui est « dys » n'est pas psychiatrique. Il peut y avoir des troubles associés, mais ce n'est pas la même chose.

Je trouve aussi peu opportun de dire de la précarité sociale qu'elle fait le lit des troubles psychiatriques. Que des facteurs sociaux aggravent une situation donnée, c'est vrai ; de là à dire qu'ils font le lit de maladies mentales...

Le sujet est passionnant. Je me réjouis de faire partie de cette mission. Je souhaite également que nous formulions des préconisations pour ouvrir des pistes. Nous pourrons aussi nous appuyer sur les travaux déjà réalisés par le Sénat en la matière ; ils pourront alimenter notre réflexion, même s'ils ne portent pas sur cette problématique très pointue.

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