Personne en France n'a jamais eu la volonté d'investir dans les équipements nécessaires, lesquels proviennent souvent d'anciennes installations industrielles. De gros affineurs étrangers ont, eux, dédié des fours au recyclage, contrairement aux gros sidérurgistes français, qui n'ont jamais eu envie de s'intéresser à ce type de problèmes et d'investir. Nous sommes donc obligés aujourd'hui de passer sous les fourches caudines de ces grosses structures que sont Aurubis et Boliden, lesquelles nous imposent leurs conditions.
Ces entreprises ne font pas de très gros efforts pour aller très loin dans le recyclage, car cela leur coûterait trop cher pour récupérer quelques grammes de métaux, même s'ils sont très intéressants. Ils préfèrent s'en tenir à l'or, à l'argent, au palladium, au platine, qu'ils savent parfaitement traiter, plutôt que de mettre au point des technologies qui leur permettraient de récupérer d'autres métaux.
En France, Terra Nova a essayé de s'y mettre et d'aller plus loin. Cette société souhaitait produire un concentrat et le traiter. Pour l'instant, elle en est restée à la première étape et elle revend son concentrat. C'est le signe que c'est difficile. Bigarren Bizi, au Pays Basque, et d'autres sociétés, comme Extracthive, s'intéressent aux nouvelles technologies, à des systèmes à ultra-sons ou à d'autres méthodologies, mais il ne s'agit pour l'instant que de projets pilotes.