Pour continuer sur l'exemple des retardateurs de flamme bromés dans les plastiques, nous avons mis en évidence leur présence par flux. Certains flux ont des taux de retardateurs de flamme bromés supérieurs à 2 000 ppm, soit la limite maximale, et des taux de polluants organiques persistants, les POP, supérieurs à 1 000 ppm. En fonction des fractions, on peut soit les recycler, en boucle fermée ou ouverte, soit les détruire, soit produire des combustibles solides de récupération, les CSR. Nous avons transmis toutes nos analyses au ministère, qui a promis de nous répondre au mois de septembre. Nous sommes soumis à des obligations réglementaires, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons.
Les marges financières sont totalement différentes selon que l'on fait du recyclage, qui rapporte de l'argent, de la destruction, qui coûte très cher, de la mise en décharge, qui coûte un peu moins cher, de l'incinération ou du CSR. Nous répondons aux obligations. Dans certains cas mêmes, les éco-organismes se sont approprié les fractions dangereuses afin de les traiter eux-mêmes dans des sites dédiés.