Il faut bien remarquer que, à chaque fois, on retrouve des technologies de la mine.
Il s'agit de projets assez atypiques : on trouve, en amont, des entreprises à la pointe des nouvelles technologies et, en aval, c'est-à-dire dans le traitement, on revient aux métiers de base du BRGM, dans le cadre de projets menés avec Eramet et d'autres acteurs miniers. Il m'arrive de dire, de manière caricaturale, que, dans certains flux de déchets broyés, on trouve davantage de minerai que dans certains minerais présents dans la nature.
C'est la raison pour laquelle nous avons fait de l'économie circulaire un axe important de notre action. Nous pensons, à l'instar de la Commission européenne - auteur d'un livre blanc sur les métaux critiques et d'un autre sur l'économie circulaire -, qu'il est délicat de dissocier métaux critiques et recyclage. D'ailleurs, historiquement, les premières opérations de recyclage en France ont été lancées après la crise de Kolwezi, quand on a réalisé qu'il était nécessaire de recycler le cuivre. On retrouve ce lien entre l'économie circulaire et la perception de la crise des métaux. Cela dit, les signes sont plutôt au vert actuellement, puisque l'on observe des indices de rentabilité plutôt que de risques en matière d'approvisionnement, en tous cas pour les cinq prochaines années.