Je connais des entreprises françaises qui ont travaillé comme sous-traitants de Rio Tinto à Madagascar. À en juger par la sévérité des audits qu'elles ont subis, et qu'ont subis de la même façon les équipes de Rio Tinto présentes sur place, il ne s'agit pas seulement de discours.
En ce qui concerne l'économie circulaire, la dimension territoriale doit en effet être intégrée. Pour les matériaux qui ont assez peu de valeur, mais sont pondéreux, le marché est local. Voyez les boues rouges : ce ne sont pas les mêmes au Havre et à Marseille. À l'inverse, pour des produits à forte valeur ajoutée permettant la rentabilisation des investissements, comme certains métaux dont nous avons parlé, l'économie circulaire risque d'être mondiale. C'est le prix au mètre cube ou au kilogramme rapporté au prix du kilomètre qui est déterminant.