Du fait de la rareté des gisements primaires, on est allé chercher des métaux dans des gisements polymétalliques, de moins en moins riches. Il a donc fallu adapter des technologies pyro-métallurgiques et hydro-métallurgiques. Ces procédés ayant été optimisés, il est devenu possible de récupérer les D3E, les déchets issus équipements électriques et électroniques.
D'un point de vue écologique, nous comprenons tous l'intérêt de recycler. Si on part de ce principe, le développement d'un procédé ne doit pas provoquer de pollution supplémentaire. L'institut de chimie séparative prend en considération le principe de green engineering.
Une fois que les métaux sont en solution, on arrive à les récupérer. Le problème, c'est d'abord la collecte, ensuite la mise en solution. Terra Nova, T&D, en collaboration avec le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM), ont mis au point une technique de traitement des téléphones portables en eaux supercritiques qui permet de séparer le valorisable - le métal - des matières organiques - le verre, véritable problème dans le téléphone portable. Il faut ensuite mettre le métal en solution et le transformer.
Il existe d'autres techniques de broyage, de tamisage, de fusion, par exemple pour le tantale. Le problème du tantale, c'est que sa mise en solution nécessite l'utilisation d'acide fluorhydrique, lequel n'est pas commode à manipuler.
Pour éviter les laitiers sur lesquels on ne peut pas travailler, on utilise les technologies de fusion alcaline. Après broyage et tamisage, on sépare les grosses, qui contiennent le cuivre et l'argent, valorisables, puis, après fusion alcaline, on récupère un concentrat de tantale lixiviable - 150 kilogrammes par tonne.