Nous sommes impliqués, tout comme Extracthive, dans le réseau PROMETIA. La recherche est une petite communauté en France, chacun ayant sa spécialité. Un groupement de recherche du CNRS, appelé Prométhée, vient d'être créé en hydrométallurgie. Il a pour vocation de rassembler les compétences multiples et pluridisciplinaires dans le domaine des procédés hydro-métallurgiques, des spécialistes de l'électrochimie, de l'électrodéposition, qui s'intéressent aux procédés d'extraction dans de nouveaux milieux - les fluides supercritiques, les liquides ioniques, les solvants agro-sourcés. Ces gens sont en aval, ils traitent la solution.
En amont, il regroupe les acteurs de la recherche sur la dissolution, la mise en solution. Il s'agit de trouver de nouvelles solutions pour récupérer des métaux dans des gisements plus réfractaires.
La recherche propose des solutions compartimentées. Pour notre part, nous ne sommes pas experts dans le domaine des plastiques. Dans un téléphone, 47 % de la matière est du plastique, des matériaux polymériques, qui posent parfois problème, ces matériaux étant bromés. Quand on traite un téléphone, il faut donc aussi traiter les fumées bromées.
Aujourd'hui, on n'arrive pas à recycler certaines matières, ou alors on les recycle en tas. On peut faire du recyclage ultime, métal par métal, ou du recyclage en alliages, comme cela peut être le cas par exemple pour les alliages or-argent. On ne peut pas appliquer le même procédé pour récupérer le lithium d'une batterie et le palladium. Il faut donc adapter le procédé chimique à chaque fois. Quand on collabore avec un industriel, on lui propose une solution adaptée à son processus.
- Présidence de M. Jean-François Longeot, président -