Je fais mon mea culpa : au début, nous avons sous-estimé le phénomène de radicalisation. Même François Hollande était prêt à aller en Syrie pour combattre le dictateur qui persécutait son peuple. Nous avons perçu l'engagement des jeunes qui se sont mobilisés comme un engagement humanitaire. Puis nous avons vu partir des familles entières, des jeunes filles - 40 % des départs ! Cela nous a fait prendre conscience de la gravité de la situation. Dès mai-juin 2014 nous avons organisé un colloque sur le sujet.