Votre exposé très complet répond à beaucoup de nos questions. Les trois courants de l'Islam représentés au CFCM sont de droit français, même s'ils sont liés aux pays dont est issue la première génération d'immigrés. Marocains, Algériens et Turcs n'ont jamais pu se fédérer autour d'un imam unique. L'atout de l'UOIF est qu'elle se présente comme transnationale. L'organisation de la deuxième religion de France est un défi. Sa contextualisation ne peut s'inspirer que de sources intellectuelles enracinées dans notre société, alors même que ses autorités les plus modérées viennent d'outre-méditerranée. Il faudra un jour s'affranchir de cette relation.
Pour permettre l'exercice du culte, certaines collectivités territoriales détournent la loi de 1905 - dont vous n'avez jamais demandé la révision - en mettant à disposition des terrains municipaux. Si l'on ne veut pas non plus d'un financement par des pays wahhabites, la seule solution est un prélèvement sur le circuit halal, mais comment faire ? Déjà, je ne suis pas certain que toutes les boucheries halal s'acquittent de la TVA...
Certaines prescriptions sont inadaptées à la société française. Le Conseil théologique sera-t-il écouté ? Enfin, le CFCM est-il présent sur les réseaux sociaux ? Un jeune de ma commune est parti en Syrie, happé depuis son ordinateur...