Le CFCM regroupe toutes les mosquées de France, même celles qui n'ont pas participé aux élections. Le 20 novembre, après les attentats, nous avons envoyé un prêche aux 2 500 mosquées de France. Pour autant, nous ne nous immisçons pas dans la gestion de chaque mosquée et nous contentons de mettre à leur disposition des services. Les formations et colloques que nous offrons sont facultatifs, mais ils répondent à une forte demande.
Exiger un mastère 2 serait sans doute trop contraignant, et pas seulement pour les musulmans. Déjà, en Rhône-Alpes, une alternative se développe, fondée sur la détention d'un certificat : l'important n'est pas le niveau universitaire, ni même le niveau en français, mais la maîtrise du contexte où l'imam est appelé à évoluer.
Président du Rassemblement des musulmans de France (RMF), j'ai procédé à un état des lieux des besoins en imams : il en manquait 150, qu'il fallait trouver d'urgence. Un partenariat entre la France et le Royaume du Maroc, et notamment son ministère des habous et des affaires islamiques, a permis la mise à disposition d'imams marocains, rémunérés par le Maroc, dans la plus grande transparence. D'ailleurs, le RMF a un commissaire aux comptes.
Nous devons élaborer un statut de l'aumônier pénitentiaire musulman, calqué sur celui de l'aumônier militaire. Il faut nous donner les moyens de nos ambitions.