Selon les interlocuteurs, la définition des métaux rares et stratégiques varie. Pour nous, un métal est stratégique non pas parce qu'il est rare mais parce qu'il est exploité sur une zone géopolitique inconstante.
À notre connaissance, il n'existe pas d'industrie allant jusqu'à un recyclage final sur notre territoire. Un certain nombre d'entreprises acceptent les déchets et procèdent à une première étape de démantèlement. Ensuite, ces éléments partent en Belgique, en Allemagne ou en Suède. Il n'existe aujourd'hui que deux techniques pour récupérer les métaux précieux : l'hydrométallurgie et la pyrométallurgie. Il s'agit d'industries lourdes. Or, nous avons besoin d'industries plus légères pour être rentables. Mais il n'en existe pas aujourd'hui. D'après Umicore, il faudrait 5 à 10 milliards d'investissements pour créer une autre entreprise de cette taille, ce qui n'aurait pas de sens économique puisque la rentabilité ne peut être atteinte que par la massification à l'échelle européenne. Des essais au CO2 supercritique sont actuellement en cours. À part l'or, les autres métaux ne valent pas assez cher.