La convergence entre les téléphones, dont le format grandit, les tablettes et les ordinateurs n'est pas encore une réalité. Une filière globale est envisageable, mais pas aujourd'hui. La taille est un élément essentiel, car un disque dur d'ordinateur est retraitable, alors que les téléphones sont composés de pièces collées ou très petites - ce sont des freins au recyclage. Il y a une évolution des technologies, mais aussi un facteur coût. Solvay a abandonné le traitement des terres rares, pourtant les luminophores réduits en poudre sont faciles d'accès.
Une question importante est : jusqu'à quel stade veut-on recycler ? Umicore, avec ses filtres, produit un certain volume de scories. Son protocole d'incinération permet de récupérer l'or, le palladium, mais les terres rares sont perdues. Si les mâchefers peuvent être réutilisés, pourquoi pas ? Sur ces aspects, les études actuelles ne sont pas suffisantes. Umicore respecte probablement la réglementation, mais il y a finalement deux options : recycler dans le respect de l'environnement (car sait-on où va le cadmium ?) ou pousser le plus loin possible le retraitement, par des procédés fondés sur le désassemblage. Aucun industriel en Europe ne pourra en vivre, mais vous connaissez le robot Apple qui démonte les téléphones...