Intervention de Richard Yung

Commission des affaires européennes — Réunion du 7 mars 2017 à 17h05
Institutions européennes — Débat préalable au conseil européen des 9 et 10 mars 2017

Photo de Richard YungRichard Yung :

Je n'ai pas fait la même lecture que notre collègue Michel Bouvard du rapport de la Commission européenne sur la situation et les perspectives économiques de la France.

Je note d'abord que la Commission indique que la France sortira de la situation de déficit aggravé l'an prochain. Le Gouvernement prévoit un déficit de 2,7 % du PIB, contre 2,9 % pour la Commission, mais on est dans les clous !

La Commission souligne l'amélioration de la compétitivité de nos entreprises, celle-ci ayant retrouvé aujourd'hui son niveau d'avant la crise de 2008. Ce point est essentiel, car de leur compétitivité dépendent la capacité d'investissement et la capacité d'exportation des entreprises françaises. Or nous savons qu'elles ont une faiblesse en la matière.

En ce qui concerne la balance commerciale, je rappelle que son déficit, qui était de 74 milliards d'euros en 2012, est de 43 milliards d'euros aujourd'hui. Certes, c'est encore beaucoup trop. Contrairement à ce que l'on croit souvent, ce déficit est dû non pas à l'énergie, mais aux produits manufacturés, d'où l'importance d'améliorer notre compétitivité. Je pourrais donner un certain nombre d'exemples de réformes importantes mises en oeuvre à cette fin. Je pense en particulier aux 40 milliards d'euros d'allégements de charges et de taxes accordés aux entreprises : ce n'est tout de même pas négligeable !

Il me semble donc que la Commission européenne a une vision plus optimiste que vous ne l'avez dit, monsieur Bouvard.

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