Je ne suis plus chercheur mais je me sens légitime à m'exprimer en leur nom. Effectivement, la recherche ouvre de nombreuses pistes. S'il est extrêmement important que tout cela soit encadré, il faut permettre à la recherche française d'être concurrentielle à l'international.
Le travail de M. Benabid est bien reconnu à l'étranger. La technique de l'implantation profonde se fait « à poste », c'est-à-dire que la stimulation est continue. Actuellement, elle fait école. Pour des dépressions incurables, on pratique des stimulations profondes dans d'autres zones du cerveau.
La deuxième grande avancée remonte à 2012, c'est donc assez récent, avec les cellules souches induites développées par le japonais Yamanaka. Dans les expériences menées aux États-Unis sur des rats, pour obtenir des cellules embryonnaires souches susceptibles d'être redifférenciées et disponibles pour une éventuelle greffe, les chercheurs ont travaillé à partir de fibroblastes prélevés sur un homme de 86 ans. Dès lors que l'on utilise les propres cellules du patient pour fabriquer des neurones, tout risque de rejet immunologique semble écarté. Sur le plan scientifique, les ouvertures permises par cette technique sont extrêmement importantes, d'où la nécessité d'étudier toutes les questions éthiques et légales qui peuvent se poser.