Certainement. L'autisme est un sujet d'étude extrêmement travaillé. Mais les hypothèses sont tellement multiples qu'aucune ne l'emporte pour l'instant sur les autres. J'évoquais la plasticité neuronale et la capacité du cerveau à compenser. Il y a un exemple que l'on cite beaucoup dans le domaine des neurosciences : un jeune mexicain qui, bébé, souffrait de crises d'épilepsie extrêmement graves avait subi l'ablation de l'hémisphère droit du cerveau ; arrivé à l'âge adulte, il a un comportement normal, il lit, écrit, est capable de dessiner, il a même concouru en escrime pour participer aux jeux Paralympiques. En l'espèce, les chercheurs de Harvard sont parvenus à montrer que l'on pouvait compenser des déficits extrêmement graves. Cela laisse beaucoup d'espoir. Un ouvrage raconte cette histoire : Un demi-cerveau suffit, publié aux éditions Odile Jacob.