Intervention de Dominique Minière

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 25 octobre 2016 à 18h00
Audition ouverte à la presse sur le contrôle des équipements sous pression nucléaires en complément de l'Audition publique organisée par l'opecst le 25 juin 2015

Dominique Minière, directeur exécutif groupe en charge du parc nucléaire et thermique d'EDF :

Le premier responsable de la sûreté, c'est l'exploitant. S'il se passait quoi que ce soit dans ce pays, le premier à en répondre serait EDF. C'est d'ailleurs ce qu'ont montré les accidents nucléaires intervenus dans d'autres pays. À Fukushima, ce n'est pas l'autorité de sûreté ou le constructeur du réacteur, mais l'exploitant qui a assumé sa responsabilité. C'est nous qui avons demandé, depuis le moment où le sujet de la cuve est apparu en avril 2015, qu'on aille au bout des problèmes, en identifiant d'autres sujets techniques. On n'a pas arrêté de dire qu'on veut savoir s'il y a d'autres sujets techniques, non pas pour être embêtés mais tout simplement parce que c'est nous qui assumons la responsabilité. Si quelque chose d'important est intervenu nous voulons en être informés et l'analyser.

Nos centres d'ingénierie nous permettent de répondre à la seule question qui, dans un premier temps, nous importe : ce qui a été identifié est-il grave ou non ? Cela remet-il en cause la sûreté de nos réacteurs ou pas ? Si cela remet en cause la sûreté de nos réacteurs, nous les arrêtons, sans attendre l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire. Ensuite, nous analysons les dossiers et la sûreté. Mais, effectivement, si nous estimons que la sûreté n'est pas remise en cause, les marges restantes étant suffisamment importantes pour l'assurer, nous communiquons, en expliquant notre confiance dans la sûreté de nos réacteurs. Nous communiquons sur chaque sujet. En tout, s'il vous apparaît qu'un sujet n'a pas été traité, j'aimerais que vous le disiez, car je n'en connais pas.

Ensuite, nous avons une relation avec AREVA qui est d'abord d'ordre contractuel. Par contrats, AREVA nous doit des fournitures et des équipements. J'évoquais tout à l'heure le remplacement des générateurs de vapeur de Gravelines qui ne peuvent être montés aujourd'hui. L'obligation contractuelle d'AREVA est de nous fournir de nouveaux équipements qui fonctionnent. Si cet équipement ne fonctionne pas et qu'il ne peut être monté, nous demanderons qu'il soit remplacé. Indépendamment des démarches d'ordre pénal engagées, notre relation avec AREVA est d'abord d'ordre contractuel.

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