J'ignore, à ce stade, s'il s'agit d'un accord mixte, mais les États membres devront de toute façon se prononcer, comme ils l'ont fait sur l'accord d'association avec l'Ukraine, bloqué par le référendum organisé aux Pays-Bas.
Le volet commercial est essentiel, mais il faudra un accord équilibré. Les choses sont de toute façon très contrôlées : les professionnels font entendre leur voix, et il faudra convaincre pas moins de quarante chambres parlementaires... La seule chose que je crains, c'est que l'Europe se trouve isolée dans un monde tissé d'accords commerciaux. Ne prenons pas cette voie ! L'Espagne et le Portugal, qui ont des liens historiques forts avec les pays du Mercosur, poussent pour que l'accord soit conclu. Nous devrions faire de même, car les États d'Amérique du sud ont des cultures mélangées, certes, mais d'origine européenne. Je sais que cette négociation va soulever des débats passionnels, et que certains départements - comme la Manche, monsieur le Président - ont des intérêts à défendre, mais d'autres - les départements viticoles par exemple, comme le mien - se réjouissent à la perspective de vendre aujourd'hui leur production au Canada. Trouvons un bon équilibre.