Je vous remercie.
S'agissant des produits risqués, faut-il aller au-delà de l'interdiction de la publicité ? Je suis tenté de répondre oui. Il est très risqué, même avec une bonne régulation, d'ouvrir l'accès du grand public aux produits du marché des changes, aux options binaires. Le mieux serait d'en restreindre l'accès, comme le font certains pays. Il ne s'agit pas, bien entendu, d'interdire un marché comme celui des devises, sur lequel échangent de grands acteurs, mais on ne peut permettre d'appâter des épargnants en leur laissant croire qu'il suffit de suivre la tendance du dollar par rapport à l'euro pour faire fortune. C'est faux, et cela attire des gens qui prennent trop de risques ; sans compter que ces produits ne sont pas vendus de façon parfaitement honnête. Si l'on parvient donc à s'accorder, comme cela est assez probable, au sein de l'Autorité européenne des marchés financiers, dans le cadre de la nouvelle directive MIF, via l'intervention sur les produits, on peut aisément restreindre l'accès du grand public. Si nous avions choisi l'interdiction de la publicité, c'est parce que le droit européen nous le permettait, alors qu'il interdit l'application d'une directive quelques mois avant son entrée en vigueur.