Le Gouvernement fait de l'éducation nationale une priorité, ainsi que l'école primaire, nous nous en félicitons d'autant plus que cela prolonge la refondation de l'école lancée depuis quelques années : l'école de la confiance est en continuité avec l'école de la bienveillance que nous visions par la loi de refondation de juillet 2013, laquelle a créé 60 000 postes, rétabli une vraie formation des enseignants et adapté les rythmes scolaires à la chronobiologie de l'enfant.
Vous dites que les études n'ont pas démontré les avantages de la semaine de quatre jours et demi. Comme ancien enseignant, je peux vous dire que la semaine de quatre jours, que j'ai vécue, est confortable pour les enseignants et pour les collectivités territoriales, mais elle n'est pas adaptée aux besoins de l'enfant.
Les annonces ont pu faire croire que le dédoublement concernerait toutes les classes de CP, mais il ne s'agit que des classes de CP en REP+ : il ne faut pas que cet effort se fasse au détriment du dispositif « plus de maîtres que de classes », dont les équipes pédagogiques sont très satisfaites, les résultats des enfants en ont été améliorés. Il faut donc trouver des personnels, mais les collectivités territoriales doivent aussi y consacrer des moyens, j'espère que vous y parviendrez, au bénéfice de la réussite scolaire.
Quand on parle de repasser à la semaine de quatre jours, a-t-on pris garde aux personnels associatifs qui sont mobilisés depuis 2013 et qui ont, en général, fait un travail très apprécié ? Vous citez le rapport de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), nous l'avons également et nous y lisons que les familles les plus en difficulté sont celles qui sont le plus attachées à la semaine de quatre jours et demi ; neuf vraies demi-journées de travail, je crois que c'est l'organisation la plus favorable.
Enfin, la suppression des EPI me paraît d'autant plus difficile que cet enseignement interdisciplinaire donne satisfaction là où l'on a bien voulu qu'il fonctionne correctement. Vous évoquez les valeurs de liberté, d'autonomie, mais vos mesures prennent-elles bien en compte la mixité sociale dans nos écoles et les problèmes d'égalité entre nos élèves ?