Intervention de Marie-Christine Blandin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 juin 2017 à 16h30
Audition de M. Jean-Michel Blanquer ministre de l'éducation nationale

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Vous dites vouloir diminuer les inégalités scolaires sans niveler par le bas, vous refusez de présenter une énième « grande loi » sur l'école, vous êtes favorable à l'expérimentation, à l'évaluation : c'est encourageant. Je note, au passage, que vous n'avez pas évoqué l'enseignement de la musique, dont vous avez dit ailleurs qu'elle est un sujet important.

S'agissant des rythmes scolaires, comment faire en sorte que la liberté laissée à l'échelon local contribue au bien-être et à une meilleure éducation des élèves, plutôt qu'au seul ajustement des emplois du temps convoité par les adultes ? Votre décret dispose que le Dasen « peut » autoriser le retour à la semaine de quatre jours, mais quel sera son pouvoir face à la pression de l'échelon local ?

Vous annoncez également des labels pour les associations, en particulier pour le dispositif « devoirs faits » : c'est une bonne chose, car certaines associations qui interviennent dans le privé sont littéralement infiltrées par des pratiques dont nous ne voulons pas dans la République.

Le dédoublement pourrait concerner 70 % des classes de CP en REP+ dès la prochaine rentrée, c'est rapide, mais pouvez-vous nous préciser où sont les 30 % de classes qui ne seront pas dédoublées : sont-elles surtout implantées dans les territoires les plus pauvres, ou pas ? Dans le Nord, nous avons été privés de Dasen pendant un mois et demi, le dispositif « plus de maîtres que de classes », qui a été évalué et qui a obtenu des résultats, a été supprimé, avec interdiction des CP-CE1 mixtes : pourriez-vous y être particulièrement attentif ? Nous avons besoin que les effectifs que vous consacrerez aux dédoublements ne mobilisent pas excessivement des remplaçants et qu'ils ne conduisent pas à surcharger les CM1 et les CM2.

Enfin, je vous signale que nous avons travaillé sur la formation des maîtres, un sujet sur lequel nous nous heurtons à l'autonomie des universités - la formation à la résolution non-violente des conflits n'est, par exemple, dispensée nulle part. De même, en matière de culture scientifique, des associations comme « Les petits débrouillards » restent à la porte des universités.

Nous nous sommes également intéressés à la place du Conseil supérieur des programmes. Nous y avons entendu un langage parfois éloigné de votre volontarisme - quelles sont vos intentions vis-à-vis de ce Conseil ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion