Sans rester « fixé au rétroviseur », je veux rappeler que votre prédécesseur avait engagé une démarche en faveur de l'école en milieu rural, sujet très sensible pour le sénateur de l'Ariège que je suis. Ces conventions avaient permis à une quarantaine de départements sur les 66 identifiés de contractualiser pour rechercher ensemble, en confiance serais-je tenté d'ajouter, les conditions propres à assurer une école de qualité et de proximité dans des territoires fragilisés par une baisse démographique tendancielle. On sait aujourd'hui que si rien n'est fait, on fermera des classes, ou pire, des écoles dans ces territoires. L'État s'est engagé à accompagner cette démarche en apportant de la visibilité, via des conventions triennales renouvelables, et en limitant le nombre de suppressions d'emplois, puisque pour la première fois, sur deux cartes scolaires consécutives, des dotations ruralité avaient été fléchées.
Alors que pour les premières de ces conventions, signées en 2013-2014, approche l'échéance du renouvellement, et tandis que des départements qui avaient souhaité se donner un temps de réflexion envisagent à présent de s'engager dans la démarche, j'aimerais connaître votre position sur ces conventions ruralité, qui donnaient de la puissance et de la confiance aux élus, et à la communauté éducative en général. Et si l'on doit poursuivre la démarche, ne serait-il pas judicieux de l'engager aussi pour nos collèges en milieu rural ?