Monsieur le président, monsieur le ministre d’État, madame la ministre, mes chers collègues, si le sujet – la sécurité des Français – n’était pas aussi grave, j’utiliserais volontiers le fameux proverbe : « Faute de grives, on mange des merles ».
En effet, faute de mettre en place un contrôle strict et systématique à toutes nos frontières pour savoir qui entre sur notre sol, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute d’expulser les étrangers fichés S connus pour leurs liens avec des organisations terroristes, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute d’appliquer l’article 411 du code pénal à l’encontre de nos compatriotes dont il est avéré qu’ils ont des liens avec des organisations terroristes, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute de restaurer l’État de droit dans tous les quartiers de notre territoire et de mettre en place un vaste plan de désarmement des banlieues, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute de fermer la centaine de mosquées dans lesquelles on prêche la haine de nos valeurs et la haine de la France, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute d’expulser les imams étrangers dont les propos poussent certains à rejoindre le camp des islamistes radicaux, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Faute d’une politique étrangère claire, qui doit réduire au strict minimum les échanges avec les pays soupçonnés de soutien au terrorisme, faute de pouvoir renforcer les moyens humains et techniques des services de renseignement mis à mal par les deux quinquennats précédents, en raison d’une soumission totale à l’austérité imposée par l’Union européenne, faute de mettre en place une politique pénale ferme, rapide et financée, faute de limiter drastiquement l’immigration, dont les liens avec l’islamisme radical sont bien avérés, quoi qu’en disent les chantres du politiquement correct, vous nous faites proroger l’état d’urgence.
Bref, faute de présenter une politique ambitieuse en matière de sécurité, vous nous faites proroger une énième fois l’état d’urgence !
Nous allons voter ce texte, car c’est mieux que rien, mais nous le voterons en n’oubliant pas que cet état d’urgence n’a pas empêché l’attentat islamiste de Nice, il y a presque un an, l’assassinat du père Hamel, les attaques sur les Champs-Élysées, dont l’une fut fatale à Xavier Jugelé, l’attaque contre des policiers sur le parvis de Notre-Dame, l’attaque contre un agriculteur dans le Tarn ou encore l’assassinat de Sarah Halimi, pour ne reprendre que les actions des islamistes depuis un an !
Votre idéologie vous aveugle, et vous empêche de prendre les mesures les plus efficaces pour protéger les Français. Ainsi, vous vous obstinez à faire voter l’état d’urgence, alors que l’application stricte de nos textes et un retour de notre pleine et entière souveraineté permettraient déjà, nous en sommes convaincus, de protéger plus efficacement les Français, même si, bien évidemment, nous savons que le risque zéro n’existe pas !
Je conclus mon propos en rendant un hommage appuyé aux forces de l’ordre, aux militaires et aux différents services de renseignement qui, avec courage, abnégation et dévouement, travaillent durement à la protection de notre pays et de nos compatriotes !
Monsieur le ministre d’État, contrairement à ce que disait votre prédécesseur, nous ne voulons pas nous habituer à vivre avec le terrorisme islamiste !
Les Français veulent, les Français sont en droit d’attendre, que le Gouvernement combatte sans répit et avec détermination ces islamistes radicaux. « Vivre avec », c’est renoncer et collaborer, « vivre en luttant » c’est vouloir la victoire et résister !