Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 4 juillet 2017 à 15h00
Sixième prorogation de l'état d'urgence — Vote sur l'ensemble

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Je ne comprends même pas qu’il y ait débat ! De quoi s’agit-il ? En attendant un texte plus global, qui sera pérenne, il faut éviter de se retrouver dans un interstice : c'est la raison pour laquelle nous prolongeons l’état d’urgence pour trois mois. Voilà tout !

Mais on refait une discussion, surréaliste, pour savoir si, oui ou non, la CEDH est d’accord et si, oui ou non, les perquisitions aboutissent aux effets escomptés.

On sait bien que ce n’est pas l’état d’urgence qui empêche le terrorisme ! Mais, à l’inverse, que dit-on aux forces de l’ordre, que dit-on aux gendarmes, que dit-on aux policiers, que dit-on aux Français ? Que l’on va lever l’état d’urgence sans disposer encore de la loi renforçant la lutte contre le terrorisme, et que l’on verra bien ce qui se passera ?

Ce n’est même pas crédible !

L’action publique, l’action du Parlement, consiste aussi à rassurer les gens : peut-être que cela n’est pas merveilleux et que l’état d’urgence n’empêche pas l’acte terroriste, mais nous sommes là, et là pour suivre la situation et faire en sorte de rassurer.

Par pitié, que le Parlement rassure les Français ! Il est temps, si l’on veut resserrer les liens entre les parlementaires et les Français, d’affirmer que, oui, nous pouvons le faire ensemble !

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