Nous ne tomberons pas dans le piège de la caricature des finances publiques que l’on nous tend, et je n’accepte pas que l’on prenne en otage l’ancien secrétaire d’État chargé du budget sans qu’il puisse s’exprimer. Ceux qui ont assisté à la réunion de la commission des finances ont pu s’apercevoir que de très nombreux sénateurs sont intervenus dans le même sens auprès du Premier président de la Cour des comptes.
Monsieur le Premier ministre, vous souhaitez faire des économies : nous vous soutiendrons. Baisser la dépense publique, oui ! Mais maintenir les services publics, trois fois oui ! On ne peut pas réduire les budgets de fonctionnement et réduire les services publics.
Notre troisième exigence, c’est l’exigence européenne.
Sur ce point, le Président de la République est très clair depuis son élection : comment rapprocher l’Europe des peuples ? Comment faire que les peuples retrouvent confiance dans l’Europe ? Sans doute en donnant un projet politique ambitieux aux institutions. C’est un enjeu majeur, que notre groupe veut accompagner.
Lundi, à Versailles, comme à chaque occasion depuis son élection, le Président de la République a prononcé un plaidoyer dans ce sens. Il faut le soutenir, il faut aller plus loin, sur les questions de défense, sur la protection sociale, sur les travailleurs détachés, sur la zone euro. La liste est longue.
Démontrons à nos concitoyens que l’idéal européen est toujours notre horizon. L’Europe qui protège ses peuples sera la plus belle Europe possible.
Monsieur le Premier ministre, vous ne demandez pas aujourd’hui au Sénat un vote de confiance, mais ayez confiance dans notre vigilance et sachez notre exigence pour faire réussir notre pays et mieux protéger les Français.