… c’est au choix : l’avenir tranchera.
Pour révolutionner notre politique, il aurait tout d’abord fallu envoyer un signal clair de rupture avec la dérive présidentialiste de notre régime : cet anachronisme qui consiste, au XXIe siècle, à concentrer toujours plus de pouvoirs dans les mains du seul Président de la République.
Il aurait fallu dire aux Français : « Nous allons vous rendre du pouvoir, instaurer de nouveaux droits d’intervention des citoyens dans toutes les décisions et de nouveaux droits des salariés dans les entreprises, pour que ce ne soient plus les seuls intérêts de la finance qui décident. »
Voilà qui aurait été une entrée en matière révolutionnaire !
Il aurait fallu adresser un signal de confiance au Parlement, et non une convocation à Versailles, un discours monarchique où le Président parle et, tel un monarque, se retire, non sans avoir signifié aux parlementaires qu’ils sont trop nombreux et laissé entendre que le Conseil économique, social et environnemental serait inutile.
Pour alimenter son moulin antiparlementaire et, ainsi, justifier la réduction du débat démocratique, le Président de la République a fustigé l’inflation législative. C’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Nous avons combattu ici même un monstre législatif de 400 articles, …