Selon Stéphane Lacroix, le Qatar a fait un peu tout et n'importe quoi à une certaine époque. Dans les conférences de l'OPEP, le ministre du pétrole, Al Thani était toujours le premier arrivé et le dernier parti et prenait le plus souvent des décisions à l'opposé de celles qui étaient retenues. Lorsqu'on lui demandait pourquoi, il répondait que sa famille n'avait pas à subir les ordres ou les diktats des Saoudiens ou des autres États membres du Golfe. En revanche, déjà, pour des raisons économiques, il s'entendait bien avec les Iraniens. Cette confrontation entre les familles existe-t-elle encore aujourd'hui ? Le gaz, dont la production est partagée entre le Qatar et l'Iran, n'explique-t-il pas la position du Qatar vis-à-vis de l'Iran, indépendamment de tous les problèmes religieux, sur cette « terre oubliée d'Allah », comme on disait à l'époque ?