Mes chers collègues, nous apprenons à l'instant même la démission du chef d'état-major des armées le général Pierre de Villiers. Notre commission avait déjà, la semaine dernière, exprimé par un communiqué, qui vous est distribué ce matin, ses vives inquiétudes au sujet des arbitrages budgétaires pour l'année 2017. Je propose que nous réagissions à nouveau ce matin, en bonne coordination, comme la semaine dernière, avec M. le Président du Sénat, autour de trois axes : un hommage au Général de Villiers, un message sur le nécessaire respect du droit à l'information des commissions parlementaires, et sur celui de la trajectoire budgétaire de la défense vers les 2% du PIB.
Un large débat s'ouvre au cours duquel s'expriment Bernard Cazeau, Robert Hue, Jacques Legendre, Gisèle Jourda, Cédric Perrin, Josette Durrieu, Claude Malhuret, Jean-Paul Emorine, Christiane Kammerman, Marie-Françoise Perol-Dumont, Jean-Pierre Cantegrit, Alain Joyandet, Jean-Marie Bockel, Hélène Conway-Mouret, Henri de Raincourt, Jeanny Lorgeoux, Rachel Mazuir, Robert del Picchia.
Au vu de nos débats, je vous propose le communiqué suivant : « Hommage du Sénat à l'action de Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées. Alors que le chef d'état-major des armées vient de démissionner, Gérard Larcher et Christian Cambon lui rendent un hommage appuyé au nom du Sénat. Ils demandent que le droit à l'information du Parlement soit préservé et que les armées soient dotées des moyens de leurs missions.
« Christian Cambon, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, rend, au nom de la commission, un hommage appuyé au général Pierre de Villiers. « Le Sénat a pu mesurer la très grande valeur du Général de Villiers, apprécier sa parole vraie, admirer son courage et son intégrité. C'est un très grand serviteur de la Nation à qui la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat veut dire son estime et sa reconnaissance ».
« Rappelant le droit absolu des commissions du Parlement à l'information, fondement de la démocratie, la commission estime qu'une remontée en puissance des moyens des armées est indispensable pour faire face aux menaces extérieures et intérieures, dans le droit fil de son rapport « 2% du PIB : les moyens de la défense nationale ». »
Assentiment de la commission, à l'exception de MM. Robert Hue, Bernard Cazeau et Michel Boutant qui ne s'associent pas à la démarche de publication d'un communiqué ; Mmes Josette Durrieu, Marie-Françoise Perol-Dumont et Hélène Conway-Mouret émettant quant à elles des réserves sur le texte de ce dernier.