Députée de la Meuse, j'ai un profil fiscalo-financier. J'ai vérifié des multinationales dans un certain nombre de secteurs industriels : aéronautique, aérospatial, industrie pharmaceutique, nucléaire. Je connais tous ces secteurs industriels : l'effet des recherches, la politique de brevets que mettent en oeuvre ces multinationales. J'ai travaillé à l'Autorité des marchés financiers. En 2012, j'ai intégré le cabinet de Fleur Pellerin, secrétaire d'État à l'innovation et à l'économie numérique. À l'époque ont été créés la French Tech, le crédit d'impôt innovation. Une réflexion de fond avait alors été menée sur la préservation de la souveraineté de la recherche française, le financement de la recherche française et européenne, notamment au travers de la tentative, non encore aboutie, de mise en place de fonds européens.
Au-delà du sujet évoqué par notre collègue Christian Namy sur l'ANDRA, qui concerne plus particulièrement notre département, et est lié au nucléaire, à la manière de recycler ou de stocker les déchets, aux conséquences des choix technologiques qui ont été faits en ce domaine, il serait intéressant d'analyser la manière dont nos grands groupes industriels se sont structurés, aux transferts de technologie - on n'a aucune vision de la façon dont ces transferts sont intervenus depuis 30 ans malgré leur impact sur la souveraineté française et européenne - au financement de la recherche au niveau européen Enfin, il existe une très forte attente en ce qui concerne tous les sujets sociétaux : pesticides, perturbateurs endocriniens... Les citoyens ont l'impression d'être abandonnés par les politiques dans ces domaines. L'implication des parlementaires apporterait beaucoup plus de transparence.