Je vais réagir aux suggestions formulées, par exemple sur l'audition de l'ANR. Si elles correspondent à certaines de nos missions, nous devons être, en même temps, très attentifs à définir les sujets, afin de bien distinguer entre l'étude de l'expertise scientifique, de l'état de l'art et de la recherche dans un domaine donné, et celle de l'organisation de l'« écosystème » scientifique, qui relève d'une administration ou d'une autre organisation. Dans un cas, la science est au service de la politique, dans l'autre, c'est la politique qui est au service de la science. À chaque fois, nous devons veiller à être en relation avec les organismes concernés. Je pense qu'il faut aussi que nous soyons force de propositions vis-à-vis de l'ANR sur le plan de l'expertise scientifique.
À cet égard, j'ai omis de parler d'un organe fondamental au sein de l'OPECST : son Conseil scientifique. Au travers de celui-ci, nous disposons d'une expertise scientifique sur laquelle nous appuyer pour étudier les sujets, identifier les interlocuteurs, assurer une veille, nous alerter sur telle ou telle question... Un des premiers sujets que nous devrons traiter consistera à passer en revue sa composition, afin d'évaluer la nécessité éventuelle de renouvellements ou de compléments, et d'identifier les thématiques pour lesquelles nous ne serions pas assez pourvus, etc.
Il conviendra aussi de nous interroger sur les modes de sollicitation du Conseil scientifique. Peut-être pourrions-nous, par exemple, identifier, au sein du Conseil scientifique, un nombre restreint d'interlocuteurs, une sorte de bureau, avec lequel entretenir des relations plus régulières et privilégiées, avec une réactivité élevée. J'ignore si cela se pratiquait. Peut-être certains des membres de l'OPECST, plus expérimentés, pourront-ils le dire. Ainsi, à titre personnel, en tant que membre du Conseil scientifique, il m'arrivait d'être en contact, à titre informel, avec les présidents Jean-Yves Le Déaut ou Claude Birraux, en dehors des réunions du Conseil scientifique.