Je réagirai à votre propos, qui se situe dans le prolongement du programme du candidat Emmanuel Macron, par quelques questions circonscrites.
L'Etat, dans le cadre de la logique des participations publiques, doit se définir, dites-vous, comme stratège. Emmanuel Macron, lorsqu'il était ministre de l'économie, avait défendu l'idée du vote double. Reste-t-elle d'actualité ?
La vente d'actions de l'Etat ne comporte-t-elle pas un risque ? On peut comprendre qu'il soit utile de vendre des actions publiques pour réduire le déficit de la nation, mais les dividendes rapportent près de quatre milliards d'euros par an, ils ont rapporté plus de quarante milliards entre 2006 et 2015. Quid, à court terme, des recettes du budget de l'Etat ? A vendre les bijoux de famille, ne risque-t-on pas de faire souffrir la vie de famille ? Qu'est-ce qu'un Etat dépourvu de ressources ?
Vous avez accompagné à Saint-Nazaire, pour le lancement du Meraviglia, le Président de la République, qui a annoncé qu'il fallait revoir la prise de participation de l'Etat dans le cadre de la vente de STX à Fincantieri. Sachant que la participation de l'Etat est d'un tiers, et que DCNS, devenue Naval Group, est entrée dans le capital, il reste quelque 10 % à répartir, soit entre les salariés, via un pôle d'entreprise régional, soit même avec un acheteur de paquebots. Où en est-on ? Je sais que la décision devrait être prise dans le courant de cette semaine. Vous mesurez certainement l'inquiétude des salariés, et de la région pour son économie. Comment s'assurer de la maîtrise de ce que l'on peut considérer comme une pépite industrielle, tant au plan européen que mondial ?