On parle beaucoup du verrou de Bercy - et j'espère que l'Assemblée nationale aura la sagesse du Sénat, qui entend le faire sauter. Mais je veux vous parler d'un autre verrou : l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, chargée des autorisations de mise sur le marché des produits pesticides, a pris deux ans de retard, non seulement sur les autorisations classiques mais aussi sur une liste de 700 préparations naturelles peu préoccupantes et de produits de biocontrôle. Le fait est que le nombre d'emplois à l'Anses est plafonné. J'ai posé la question au ministère de l'écologie, au ministère de l'agriculture, qui me renvoient à Bercy. Je vous pose donc la question, monsieur le ministre.
Après l'annonce d'une économie de 13 milliards à supporter par les collectivités territoriales, vous devez déjà entendre les bruits qui montent de nos campagnes, de nos villes, de nos quartiers. A quoi s'ajoute l'inquiétude suscitée par l'annonce du Président de la République d'une réduction du nombre des élus locaux. Ces élus, ce sont 521 668 conseillères et conseillers municipaux. Sachant que seuls les maires et adjoints sont indemnisés, à hauteur de 1,2 milliard d'euros, on mesure en quoi le travail réalisé par les conseillères et conseillers municipaux, si on le valorise, représente une véritable mine d'or. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous rassurer ?