Durant neuf mois, j'ai animé un groupe de travail, avec plusieurs collègues ici présents, sur l'économie, et vous remettrai, à l'issue de cette audition, un exemplaire de notre rapport, que vous connaissez peut-être déjà. Je ne reviendrai donc pas sur la question des allègements et de la simplification, pour m'en tenir à une question. Pourquoi ne pas jouer sur la TVA ? Un point de TVA représente un peu plus de 8 milliards d'euros. Avec deux points et demi, on arrive à 20 milliards, dont 10 sont payés par les produits étrangers. Vous connaissez la région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée qui est la mienne. Il y passe des processions de camions, chargés de produits agricoles en provenance d'Espagne. On sait qu'il en vient aussi d'Italie, d'Allemagne. Alors que les pays d'Europe du Nord retiennent des taux de TVA beaucoup plus importants que les nôtres, pourquoi ne pas jouer sur deux points et demi de TVA, étant entendu que ceux qui sont le plus en difficulté, en deçà d'un SMIC et demi, vont bénéficier des allègements de charges que vous prévoyez ?
A entendre le discours du Président de la République, nous craignons de voir les métropoles prendre le dessus sur le rural. Tout le territoire doit être irrigué, disiez-vous tout à l'heure. Encore faut-il que les métropoles ne s'emparent pas de toutes les terres agricoles alentour, créant des bunkers qui les séparent du rural profond. Si l'on supprime une moitié des départements, il faudra être vigilants, sauf à passer sous le contrôle des métropoles.
Sous la IVème République, dans une région que vous connaissez bien, entre Mazamet et Castres, où le secteur du textile subissait des variations de prix très importantes, la fiscalisation n'intervenait qu'à la quatrième année. Ne pourrait-on renouer avec un tel système au profit des agriculteurs, ce qui leur éviterait d'avoir à se tourner vers le Crédit agricole et vers l'Etat ? Ce serait là une simplification bienvenue.