Monsieur le président, la filière nucléaire est une filière d'excellence française, qu'il n'a jamais été question de fragiliser. C'est la mauvaise gestion passée de certaines entreprises comme Areva qui a entraîné sa fragilisation plus que la transition énergétique, que tout le monde sait nécessaire et qui ne remet pas en cause la place du nucléaire en France, en termes de coût de l'énergie et de savoir-faire technologique.
Nous avons discuté de cette question avec Nicolas Hulot. Nous ferons la transition énergétique telle qu'annoncée par le Président de la République : cela n'entraînera pas la fin du nucléaire français.
Un certain nombre d'indications sont données par l'Autorité de sûreté nucléaire, et les décisions seront prises en fonction de ses recommandations. Je le répète, la filière nucléaire est une filière d'excellence, qui a vocation à garantir un coût de l'énergie le plus bas possible pour les ménages et les entrepreneurs. Elle est parfaitement compatible avec une transition énergétique rapide et réussie.
Nous conservons un potentiel français à l'exportation, j'en suis convaincu, pour ce qui concerne les réacteurs de nouvelle génération. Nous devons simplement nous assurer que ces réalisations se font dans de bonnes conditions, en respectant les délais et les engagements contractuels. Ne reproduisons pas le fiasco de l'installation en Finlande de l'EPR ! On nous avait assuré, en 2005, que celui-ci serait en état de marche deux ou trois ans plus tard. Aujourd'hui, soit douze ans plus tard, tel n'est pas le cas. Selon moi, l'industrie nucléaire française ne s'honore pas en prenant de tels retards.
S'agissant du FISAC, je partage totalement votre analyse, monsieur le président. Ce fonds, très utile pour l'activité commerciale dans les centres-bourgs et les communes rurales, a effectivement besoin d'être défendu. (Très bien ! sur les travées)
Je reviendrai tout à l'heure sur la question des PME et des donneurs d'ordre, dans le cadre plus général de la loi de transformation des entreprises que nous défendrons. Madame Lamure, la simplification est bien sûr un enjeu décisif pour nos entreprises.