On dit toujours qu'il faut regarder les indicateurs de croissance et d'emploi. La réalité, c'est que la puissance économique d'un pays se juge principalement au niveau de sa balance commerciale extérieure. L'un de mes objectifs est d'enrayer la chute vertigineuse de la balance commerciale extérieure française, due au fait que nos produits ne sont compétitifs ni en termes de coûts ni pour ce qui concerne la qualité. Quand on baisse l'impôt sur les sociétés à 25 %, quand on finance l'innovation, quand on allège les charges, avec la transformation du CICE, on répond au défi de la compétitivité-coûts des entreprises industrielles. Quand on fait un effort massif pour l'innovation, pour que les produits montent en gamme, on répond à la question de la compétitivité hors coûts de notre industrie.
Cette question me permet de préciser ma vision de l'économie française : elle doit continuer à reposer sur les services, l'industrie et l'agriculture. Le renoncement à un secteur constituerait une faute contre notre identité nationale.
Et cessons de taper sur ce qui marche ! Contrairement à ce qu'a pu dire un ancien Président de la République, la finance n'est pas l'ennemi ! Elle représente 800 000 emplois dans notre pays et a créé 30 000 emplois supplémentaires l'année dernière ! Ainsi, il y aurait de bons et de mauvais emplois... L'ennemi, c'est le chômage ! Je me bats, avec le Premier ministre, pour faire revenir des emplois de la finance en France, et j'en suis fier. Ils sont bien rémunérés et stables. Avec 6 millions de chômeurs, on ne peut pas se permettre d'insulter les emplois de service, même s'ils sont financiers.