Intervention de Claude Bérit-Débat

Réunion du 25 juillet 2017 à 9h30
Questions orales — Réhabilitation de la ligne libourne-bergerac-sarlat

Photo de Claude Bérit-DébatClaude Bérit-Débat :

Madame la ministre, je n’ai pu assister à votre audition devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable jeudi dernier, parce que je présidais la séance publique. Toutefois, je sais que, à cette occasion, vous avez exprimé votre volonté de privilégier la rénovation des lignes ferroviaires existantes par rapport au développement de nouvelles lignes à grande vitesse.

En Dordogne, la réhabilitation de la ligne Libourne-Bergerac-Sarlat, l’une des plus anciennes de la région, dont l’état, très dégradé, demande d’importants travaux, me semble correspondre parfaitement à l’objectif affiché.

Cette ligne cumule un manque d’entretien et bien d’autres handicaps, tels que la présence de 111 passages à niveau sur 168 kilomètres et trop peu de zones d’évitement. Pourtant, elle constitue l’un des axes ferroviaires majeurs du département, avec 700 000 usagers annuels.

L’état actuel de l’infrastructure ne permet plus une exploitation satisfaisante du matériel roulant, avec de nombreux tronçons soumis à des réductions temporaires de vitesse, allongeant le temps de trajet et augmentant encore le nombre, déjà important, de retards. Ces différents éléments appellent une réhabilitation jugée urgente par tous, mais qui demeure aujourd’hui incertaine.

En 2013, une estimation réalisée par SNCF Réseau chiffrait le montant des travaux à réaliser à 45 millions d’euros. La première tranche de ces travaux avait même été inscrite dans le contrat de plan État-région 2015-2020, actant une participation financée aux deux tiers par l’État et la région et, pour le tiers restant, par les collectivités locales concernées et SNCF Réseau.

Mais, le 20 juin dernier, une nouvelle étude commandée par l’entreprise ferroviaire voyait bondir le coût de cette réhabilitation à 91 millions d’euros, rebattant les cartes de la répartition précédemment envisagée.

Ainsi, à l’inquiétude et à la frustration des usagers, largement laissés pour compte dans ce dossier, vient s’ajouter le désarroi des élus, qui l’ont manifesté lors de l’inauguration de la LGV Bordeaux-Paris, en attendant de vous, madame la ministre, des garanties quant à la réalisation et au financement de ce projet par l’État.

L’arrivée de la LGV à Bordeaux et Libourne devait constituer, entre autres, une formidable opportunité pour nos concitoyens périgourdins : celle de bénéficier de temps de trajets réduits vers la capitale. Or force est de constater que ni l’état de l’infrastructure ni le cadencement des trains ne le permettent à l’heure actuelle.

Il en va d’ailleurs de même pour la ligne TER Bordeaux-Périgueux-Limoges : les problématiques du cadencement et du temps de trajet pour se rendre à Paris se posent exactement dans les mêmes termes.

Aussi, madame la ministre, ma question est toute simple : quelles sont vos propositions pour apporter un service public ferroviaire de qualité à nos concitoyens périgourdins ?

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