Absolument. C'est pourquoi il faut développer ces pratiques, notamment les médicaments de thérapie innovante préparés ponctuellement (MTIPP). Vous le savez, ce sont des traitements ciblés, qui coûtent extrêmement cher puisque tout le processus est unique.
Monsieur Chasseing, l'ANSM comme l'agence européenne sont régulièrement amenées à arrêter un médicament, lorsqu'elles estiment que le rapport entre le bénéfice et le risque n'est pas satisfaisant. En ce qui concerne Alzheimer, les évaluations sont encore difficiles et je ne suis pas certain que nous connaissions parfaitement la physiopathologie de cette maladie. En tout cas, il est vrai que l'efficacité de certains médicaments est toute relative, mais les risques sont également faibles. C'est ce qui explique qu'ils ont été autorisés.
S'agissant des vaccins, la ministre de la santé a confirmé que onze vaccins seraient dorénavant obligatoires. Il reste que l'Etat et l'Agence devront accentuer la pression sur les grands producteurs pour s'assurer d'un approvisionnement suffisant.
S'agissant des génériques, monsieur Savary, vous avez totalement raison. La décision a été prise de recentraliser, pour revenir à des délais très courts. Ne pas le faire, alors que ces médicaments représentent 90 % du marché, reviendrait à ne pas assurer la sécurité. Je rappelle que les génériques permettent de faire des économies substantielles, réinvesties ailleurs.