Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 15 novembre 2016 : 1ère réunion
Présentation par mme geneviève fioraso députée ancienne ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche de son rapport au premier ministre intitulé « open space : l'ouverture comme réponse aux défis de la filière spatiale »

Jean-Yves Le Déaut, président de l'Office :

Je vais poser une question, complémentaire de celle de Patrick Hetzel, concernant les investissements publics ciblés, même si pour ma part je mettrais plutôt l'accent sur la préférence communautaire. Les Américains ont en matière de préférence nationale le Buy American Act. Nous, nous sommes quelquefois gentils et naïfs dans le domaine des achats ; devons-nous aller dans la même direction que les Américains ?

Deuxièmement, le Brexit aura-t-il une influence sur l'Europe spatiale et notamment sur la récupération de la maîtrise des activités spatiales duales, sur les projets de surveillance, sur les projets de communication protégée ?

En feuilletant le rapport, j'ai été frappé de lire, page 108, concernant nos deux opérateurs industriels, l'expression « le combat fratricide perdant/perdant ». Si c'est bien cela, je rejoins Catherine Procaccia, qui se demandait ce que l'on fait pour le rapprochement de ces partenaires.

J'ai lu également, page 110 du rapport, et cela rejoint peut-être le rapport de Patrick Hetzel et Delphine Bataille au sujet des composants critiques, qu'il y a des risques de blocage d'approvisionnement. S'agit-il de terres rares ou de composants électroniques différents, ou des colles ? Y-a-t-il vraiment un risque, et si oui, que fait-on pour s'en affranchir ?

Enfin, ma dernière question concerne les GAFA. Le fait que les microsatellites vont couvrir totalement la Terre n'entraîne-t-il pas un risque pour un segment complet de l'industrie française ? Si le prix des télécommunications ou d'internet via satellite se rapprochait des tarifs via les câbles ou les antennes terrestres, cela signifierait que quelques sociétés américaines domineraient la totalité du marché des téléphones, de la communication, d'internet, au détriment de nos opérateurs téléphoniques. Donc où en est-on aujourd'hui ?

Et, enfin, nous n'avons pas parlé de la réutilisation des étages des lanceurs. Est-ce que ce concept reste encore d'actualité ?

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